Le décès de Violette Verdy

Le décès de Violette Verdy

Les amateurs de ballet l’ont davantage fêtée aux Etats-Unis que dans son pays d’origine, la France. Violette Verdy, qui vient de mourir le 8 février 2016 à 83 ans, a d’ailleurs terminé sa vie dans l’Indiana où elle enseignait la danse à l’Université de Bloomington. Elle était née à Pont-l’Abbé où elle a souhaité que ses cendres soient dispersées.

Les Américains la considéraient comme une danseuse typiquement française. Elle avait de la vivacité, un charme piquant, un sens musical inné qui avaient séduit notamment George Balanchine. Le chorégraphe russo-américain l’avait engagé en 1958 dans son New York City Ballet et elle y a collaboré, jusqu’en 1976 comme membre de cette troupe, à nombre de ses créations toujours dansées, comme Tchaïkovsky-Pas de deux, La source, Sonatine, Liebeslieder Valzer, Le songe d’une nuit d’été et Pulcinella. Le continuateur de Balanchine au NYCB Jerome Robbins mit à profit son style précis et élégant, dans le solo de la fille en vert de Dances at a gathering, In the night , A Beethoven pas de deux.

Violette Verdy, de son vrai nom Nelly Guillerm, avait été formée à la danse dans les cours de deux professeurs représentants de l’école académique russe exilés à Paris , Madame Rousanne et Victor Gsovsky. Ses condisciples furent Yvette Chauviré, Jean Babilée, Maurice Béjart, Roland Petit et bien d’autres.

Dans le Paris de l’après deuxième guerre mondiale, elle participa à des aventures qui firent date comme les Ballets des Champs Elysées, du Théâtre Marigny et de Paris où elle rejoignit Roland Petit avec lequel elle créa un des premiers succès de ce jeune danseur-chorégraphe Le loup, dans le rôle de la fiancée, sur la musique de Henri Dutilleux et dans les décors du peintre Carzou, en 1953.

Après son premier intermède américain et une carrière de soliste internationale, Violette Verdy revint en France comme directrice de la danse de l’Opéra de Paris de 1977 à 1980 et reprit le chemin des Etats-Unis pour diriger le Boston Ballet de 1980 à 1983 et enseigner ensuite notamment à l’école de l’American Ballet et à Bloomington.

A propos de l'auteur
Yves Bourgade
Yves Bourgade

Journaliste, critique free-lance Yves Bourgade a occupé plusieurs postes au sein de l’AFP où il fut responsable des rubriques théâtre, musique et danse de 1980 à 2007. Comme critique musique a collaboré notamment à la « Tribune de Genève » (1971-1988)...

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