En barque de Véronique Dumont

Deux petits bateaux qui vont sur l’eau

En barque de Véronique Dumont

Un coin paisible, loin des autoroutes et du tourisme pandémique. Un cours d’eau caché au milieu d’une végétation verdoyante au possible. Une femme ordinaire. Un homme qui ne l’est pas moins. Une barque pour l’une ; une autre pour l’autre. Une faune aquatique vit dans une eau presque transparente. Un calme serein règne ici. Il ne se passe rien. Vraiment rien. Et pourtant…

Ramant calmement, la femme et l’homme explorent l’endroit. Chacun de son côté. Inévitablement, ils finiront par se rencontrer. Puisque qu’ils semblent avoir reçu une éducation dont la politesse est un des enseignements , ils se saluent. Avec courtoisie, même une certaine bonhomie. Puis continuent à ramer selon un rythme complètement étranger à celui des compétitions olympiques en quête de record à battre. Il ne se passe toujours rien. Sauf une famille de canards.

Quand même. Nous sommes au théâtre. Les bruits naturels sont incarnés par un trombone invisible. C’est mélodieux. Évocateur. Berceur. Le décor est plutôt stylisé. Un peu comme dans certains tableaux d’art naïf. Un personnage étrange passe. Il ressemble à un plongeur, un homme-grenouille, peut-être plus proche de celle-ci que de celui-là. Il reviendra. Comme si Neptune existait soudain au présent.

Les barques s’éloignent. Reviennent. Les deux rameurs sont guindés. Un rien ridicules. Mais très drôles. Ils sympathisent. Sortent des cannes à pêche. S’embrouillent dans les modes d’emploi. Le comique prend appui cette fois sur les objets. C’est encore plus drôle. Ces deux navigateurs d’un jour s’endorment. Rêvent qu’ils sont devenus poissons. La journée passe. Ce fut sensible et fragile, ensoleillé, hors du temps, inoubliable. Au revoir. À une prochaine fois.

Cette parenthèse de comédie légère, poétique, pleine de sentiments positifs qui rassemblent, rassérènent, éradiquent violence et vulgarité fait du bien. Une idéale communion avec un environnement pas encore pollué. Un échantillon de sérénité tendre. Une leçon de simplicité. Un partage. Et chacun dans le public emporte avec soi une petite part de rêve.

Rencontres du Théâtre jeune Public de Huy 2024
18-19.08.2024 Centre culturel Huy (Be)
Durée : 45’
Dès 3 ans

En tournée :
03>05.12.2024 Le Marni Bruxelles (Be)
04>08.01.2025 Centre culturel Namur (Be)
19-21.01.2025 Centre culturel Rixensart (Be)

Écriture, mise en scène : Véronique Dumont
Jeu : Valérie Joyeux, Vincent Raoult, Arnaud Lhoute
Scénographie : Sandrine Clark
Costumes : Marie Kersten
Création éclairages : Arnaud Lhoute
Musique originale : Olivier Thomas
Assistanat : Martin Thomas
Administration/production : Alexia Kerremans
Diffusion/médiation : Marie Wiame
Production : Les pieds dans le vent
Photo © Gilles Desthexe /Province de Liège

A propos de l'auteur
Michel Voiturier
Michel Voiturier

Converti au théâtre à l’âge de 10 ans en découvrant des marionnettes patoisantes. Journaliste chroniqueur culturel (théâtre – expos – livres) au quotidien « Le Courrier de l’Escaut » (1967-2011). Critique sur le site « Rue du Théâtre »...

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