Décès de Paul Taylor : un certain athlétisme en danse
- Publié par
- 3 septembre 2018
- Actualités
- Danse
- Disparition
- 0
Le danseur et chorégraphe américain Paul Taylor est mort le 29 août 2018 à New York à l’âge de 88 ans, nous laissant une production dansée où alternent des pièces lumineuses et d’autres plus sombres, marquées par un goût pour un certain athlétisme.
Paul Taylor, avec Merce Cunningham dont il fut un des disciples de la première période et Erick Hawkins, fait partie des principaux créateurs dans la lignée de Martha Graham, à la compagnie de laquelle il a appartenu comme danseur pendant sept ans à partir de 1955, tout en travaillant avec un petit groupe qui devint la Paul Taylor Dance Company.
Le ballet qui a largement contribué à sa popularité aux Etats-Unis et dans le monde, est « Auréole » de 1962, une merveille de danse pure sur des pages de Haendel. Cette pièce, lyrique, que nombre de compagnies, dont le Ballet de l’Opéra de Paris, ont à leur répertoire est à classer dans la veine lumineuse de la production de Paul Taylor, riche de quelque 140 titres.
Le langage de ce chorégraphe est toujours parfaitement reconnaissable, même s’il se refusait à le qualifier de style et même si il est teinté d’humour comme dans « Three epitaphs » de 1956 ou « The Book of beasts » de 1971.
Avant de venir à la danse, Paul Taylor a été étudiant en peinture (d’où sa familiarité avec Rauschenberg et Jasper Jones utilisées comme décorateurs-costumiers) et un champion de natation ce qui peut expliquer le côté athlétique de sa danse.
Dans une interview il déclarait « Je suis un pessimiste plein d’espoir et j’observe les choses sous ce double éclairage d’ombre et de lumière , de que mon travail tente de traduire ».
Le Ballet de l’Opéra de Paris a quatre de ses chorégraphies à son répertoire : outre « Auréole », « Esplanade », « Le sacre du printemps » et « Speaking in tongues ».