Biennale de la danse du Val de Marne 2019
Entre fidélité et découverte
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- 18 mars 2019
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La Biennale de danse du Val de Marne (21 mars-19 avril 2019) s’inscrit cette année entre fidélités et découvertes avec à la fois un ancrage local et une ouverture internationale et a intitulé sa vingtième édition Europa Déesse Démone.
« A l’heure du Brexit et des élections européennes, la culture est l’objet d’une prise de conscience de plus en plus aiguë en Europe et les artistes prennent la parole pour barrer la voie aux populistes », constate le directeur Daniel Favier, directeur de la Briqueterie-Centre de développement chorégraphique national, installé à Vitry-sur Seine et organisateur de la Biennale du Val de Marne.
Plus de quarante compagnies sont invitées cette année et rayonneront dans une trentaine de localités du Val de Marne et d’ailleurs en Île de France. Pour ce quarantième anniversaire de la manifestation, commande a été passée d’un film documentaire sur son fondateur en 1979 Michel Caserta qui sera projeté lors d’une soirée-anniversaire, le 27 mars.
La Biennale s’ouvre au Théâtre Jacques Cara de Cachan récemment rénové et où Joanna Leighton présentera une nouvelle pièce pour trois danseurs Corps exquis qui revient aux racines du Cadavre exquis, le jeu surréaliste d’André Breton. Pièce qui reprend les interventions de 58 chorégraphes sollicités et issus de divers continents, autant de témoignages -faits d’incohérences, d’absurdité et d’ironie-, dans un temps très bref, de la diversité et de la richesse de la danse contemporaine (jusqu’au 29 mars une exposition « Traces exquises » en relation avec ce spectacle est visible à Cachan).
Le tandem belge formé par Nicole Mossoux et Patrick Bonté revient à la Biennale avec également une création The Great He-Goat inspirée des Peintures noires de Goya. La quarantaine de personnages représentés qui semblent appartenir aux limbes de l’Humanité, le sont par des danseurs et des marionnettes (Rungis le 22 mars, Chatillon les 26 mars).
Une représentante de la jeune danse irlandaise, la chorégraphe Oona Doherty sera présente avec quatre pièces, dont une en création à tendance féministe Lady Magma, interprétée par cinq femmes choisies pour leur plastique et rendues plus fortes par la danse (Atelier de Paris, les 3 et Avril).
Le Marocain Fouad Boussouf invite sept danseurs et les fait naviguer entre hip hop et autres styles dans Näss (Les gens) (Maisons-Alfort le 18 avril). »
Avec Mind The gap, une création à trois têtes, voit en plein air se débattre la danseuse Satchie Noro et le clown-acrobate Dimitri Hatton au milieu des installations-sculptures de l’ingénieur-poète Sylvain Ohi (Fontenay-sous-Bois le 30 mars, Vitry les 18 et 19 avril et le Parc de Saint-Cloud le 14 avril) .
Une randonnée chorégraphique « Du vert, sinon j’étouffe » sera proposée dans la Coulée verte par Foofwa d’Imobilité (à l’emplacement de l’ancienne voie de chemin de fer allant de Villecresnes jusqu’à Paris-Bastille (13 avril).
Alexandre Roccoli mêle dans Hadra répétitions de gestes disparus de l’artisanat marocain et des danses de possession (Paris-Musée national de l’histoire de l’Immigration le 22 mars).
Maguy Marin qui a présenté à la Biennale la majorité de ses créations et sa compagnie, ont été conviées avec l’inusable May be (Villejuif le 28 mars et Saint-Maur-des-Fossés le 17 avril) et sa création 2018 Ligne de crête (Fontenay-sous-Bois le 30 mars).
Biennale de la danse du Val de Marne du 21 mars 19 avril 2019,
billetterie au 01 46 86 70 70, programmation complète sur w.w.w.alabriqueterie.com
Photo : « Corps exquis »© Patrick Berger