50 ans Adami : Remise des prix

50 ans Adami : Remise des prix

A l’occasion de ses 50 ans, l’Adami a décerné cette année 3 prix exceptionnels pour soutenir les compagnies jouant dans le off : le Prix Adami du Public, le Prix Adami-Jeanne Laurent et le Prix Adami-Découverte Off
.
Ces trois prix sont dotés au total de 130 000 euros.

Les lauréats sont :

* Prix Adami du Public : Saudade-Terres d’eau de la compagnie Dos à Deux, choisi par les festivaliers du off, reçoit 10 000 euros.

* Prix Adami-Jeanne Laurent : Dura Lex mis en scène par Marianne Groves (production D.G Conseil) reçoit 60 000 euros décernés par un jury de professionnels.

* Prix Adami-Découverte Off : La mort au coin du bar mis en scène par Thierry Lavat, compagnie Delthina, reçoit 60 000 euros décernés par un jury professionnel « Adami ».

A propos des prix ...

Ces prix constituent une aide à la diffusion ultérieure des spectacles lauréats.

Prix Adami du Public (10 000 euros) :

Pour la première fois, les festivaliers étaient invités à partager leur amour du théâtre avec les artistes en élisant leur spectacle préféré parmi 39 créations soutenues par l’Adami. Guidés dans un véritable parcours de découverte du théâtre au conte, en passant par la comédie musicale, la danse et la musique, les spectateurs du off ayant participé au prix ont assisté à plus de 900 représentations.

Prix Adami-Jeanne Laurent (60 000 euros) :

Parmi les 39 compagnies qui ont reçu l’aide de l’Adami pour se produire au Festival Off d’Avignon 2005, 7 compagnies à dominante théâtrale et ayant au moins 3 artistes sur scène ont été retenues en fonction de leur projet artistique et de leur travail pour participer au prix Adami-Jeanne Laurent.
Le jury des professionnels était constitué de programmateurs, de journalistes et de personnes qualifiées : Pierre Ascaride, Gilles Costaz, Arianne Dollfus, Marc Jeancourt, Marc Lesage, Edy Saiovici et Claude Wolf.

Les 7 spectacles nominés pour le Prix Adami - Jeanne Laurent (ordre alphabétique)

 Attention aux vieilles dames rongées de solitude - Cie Saliéri Pagès
 Battements de coeur pour duo de cordes - Cie théâtre nuit
 Cairn - Cie mises en scène
 Dura Lex - D.G. Conseil
 La cagnotte - Théâtre régional des pays de Loire
 Les règles du savoir vivre - Cie la nuit venue
 Un théâtre pour la vie - Cie l’attrape théâtre

Prix Adami-Découverte Off (60 000 euros) :

Dans le cadre du Festival Off d’Avignon, 6 spectacles parmi tous ceux qui n’ont pas été soutenus par l’Adami ont été sélectionnés. Ces spectacles devaient avoir été créés par des compagnies professionnelles durant la saison 2004/2005 et présenter au moins 4 artistes sur scène. Ils devaient également être à dominante théâtrale, de cirque ou destinés au jeune public (les one man show, les projets de danse, de variétés... ne
sont pas retenus). Le jury se composait d’artistes membres du conseil d’administration et de la commission dramatique de l’Adami : Jean Barney, Jacques Chauvin, Jean-Paul Tribout, Marianne Epin, Benoîst Brione, Bernard Menez, Jean-Pierre Moulin, Michèle Simonnet, Claire Richard, Jean-Claude Sachot, et de deux représentant de la direction de l’action artistique de l’Adami : Odile Renaud et Nadine Trochet.

Les 6 spectacles nominés pour le Prix Adami - Découverte Off (ordre
alphabétique)
 1) Dissident, il va sans dire - 2) Nina, c’est autre chose - Cie Jacques
Kraemer
 1914, le grand cabaret - Cie les baladins du miroir
 Adèle a ses raisons - Cie des camerluches
 Je t’avais dit, tu m’avais dit - Cie le septentrion
 La mort au coin du bar - Cie delthina
 La mouette - Cie panache - théâtre du monde

A propos des compagnies et des spectacles...

La compagnie Dos à Deux (Prix Adami du Public de 10 000 euros)
Compagnie Dos à Deux - www.dosadeux.com
Relations presse : Valérie Farge : 01 53 80 01 92 / 06 03 92 09 08
Production : Nathalie Redant : 06 16 40 14 95 / dosadeux@free.fr

La compagnie Dos à deux, basée en Ile de France, est née en 1997 sous l’impulsion des deux artistes Artur Ribeiro et André Curti. Dotés chacun d’un double parcours de comédiens et danseurs, ils entament ensemble une recherche artistique sur le théâtre gestuel. De leurs désirs ont été créés à ce jour plusieurs spectacles : Dos à deux en 1998 (éponyme du nom de la compagnie), Je suis bien, moi ? en 2000, Aux Pieds de la lettre en 2001, Saudade-terres d’eau en 2005. Ces spectacles ont voyagé de par le monde et rencontré un très large succès auprès du public. Leur travail sur le geste les distingue par la singularité de leur univers empreint d’une poésie rare et d’une grande finesse.

Leur dernier spectacle Saudade - Terres d’eau est mis en scène et chorégraphié par Artur Ribeiro et André Curti avec Lakko Okino, André Curti et Artur Ribeiro, costumes : Maria Adélia, lumières : Frédéric Ansquer, musique : Fernando Mota, peintre du mouvement : Michel Costiou. Il est question d’une cabane sur pilotis au milieu d’une mer bleue-azur qui finalement s’assèche, une route qui se perd à l’horizon, une frontière, une vieille mère, un fils et sa femme enceinte et puis l’exil. Ils partent : nostalgie déchirante des souvenirs, des attentes, des remords, des soupçons... C’est une écriture théâtrale et chorégraphique qui dit la souffrance, la solitude devant le destin, les moments de vie faits d’humanités, de saudade et de poésie.

La compagnie Marianne Groves (Prix Adami-Jeanne Laurent de 60 000 euros)

Compagnie Marianne Groves
31 rue Boulard 75014 Paris
06 03 34 18 75 - m.groves@wanadoo.fr

Dura Lex ("Jesus Hopped the ’A’ Train") de Stephen Adly Guirgis est traduit de l’américain et mis en scène par Marianne Groves avec Edouard Montoute (Lucius), Dimitri Storoge (Angel), Beata Nilska (Mary-Jane), Franck Sasonoff (Valdez), Jules Werner (d’Amico) et les voix de John Berrebi (un gardien), Christian Bobet (un détenu), Nicolas Bridet (un détenu) et Michael Troude (un détenu). Scénographie : Gilles Touyard. Lumières : Orazio Trotta. Conception sonore : Madame Miniature. Costumes : Danik Hernandez.

Le synopsis : Angel est arrêté pour avoir logé une balle dans les fesses du gourou de la secte qui détient son meilleur ami. Il est transféré en quartier d’isolement sur l’île prison de Riker’s, ou chaque jour, à l’occasion de l’heure réglementaire en cage d’extérieur, il est confronté à Lucius. Lucius a rencontré Dieu pendant son incarcération, et entreprend de convertir Angel... Pendant ce temps, Mary Jane, l’avocate, se prend de compassion pour Angel et prépare son acquittement. Lucius est exécuté. Angel écope de 35 ans de prison. Mary-Jane est rayée du barreau.

Autour du thème de l’enfermement, symbolisé ici par la prison, la pièce est mue par un triangle qui ne trouve jamais son équilibre : la justice du coeur, la justice des hommes et la justice du ciel. Trois pôles fondamentaux qui se repoussent autant qu’ils s’attirent, créant la dynamique et le suspense du spectacle, libérant même dans la première partie un humour trompeur : on se prend à espérer un happy end qui n’arrivera pas.

A l’avenir, la compagnie espère pouvoir reprendre Dura Lex à Paris et en tournée. Le théâtre National de Guadeloupe les a invités pour plusieurs représentations en juin 2005, et d’autres contacts sont en cours. D’autre part, Marianne Groves a d’autres projets : adapter des textes traduits de l’anglais et inédits, un lui tient tout particulièrement à coeur dont elle a récemment déposé une demande de droits auprès de l’agent de l’auteur à Londres. Elle espère aussi pouvoir monter prochainement un jeune auteur anglais dont le nom est Noli, un auteur hallucinant, au sens premier du terme. Une rencontre entre Lynch et Bunuel. Auteur de théâtre et auteur réalisateur au cinéma, il a en projet un prochain film en français (elle a adapté pour lui les dialogues de l’anglais), pour lequel Béatrice Dalle et Denis Lavant ont donné leur accord. Huis clos prodigieux entre deux monstres sacrés...

La compagnie Delthina (Prix Adami-Découverte Off de 60 000 euros)
Compagnie Delthina
50 rue de l’Eglise - 08200 BALAN
06 75 48 57 72 - delthina@wanadoo.fr

Le spectacle La Mort au coin du bar de Joe Penhall est adapté par Sophie Gueydon et Jérôme Neutres et mis en scène par Thierry Lavat. Scénographie : Emmanuel Charles, création lumières : Stéphane Graillot, costumes : Séverine Gohier. Comédiens : Christian Loustau, Isabelle Jeanbrau, Laurence Kelepikis ou Sandra Faure, Jauris Casanova et Gérald Maillet.

C’est l’histoire de Charles, propriétaire d’un pub dans un quartier populaire de Londres, fréquenté par des naufragés de la vie. Il apprend brutalement la mort de sa femme, ressent un malaise et ne sait pas comment réagir. Il rencontre Lucy une jeune femme aussi désaxée que lui, qui travaille dans un club et quitte son poste pour venir travailler chez lui. Lorsque son ex-amant et ex-patron revient lui demander des comptes, Lucy le frappe et le tue. Ce passage au meurtre dont Charles est le témoin silencieux, les unit dans une complicité qui va accélérer leur chute.
La Mort au coin du Bar est une vision sociale du déséquilibre de la société moderne qui se creuse entre la « normalité » et la « marge » dans un style qui ne s’inscrit pas dans une esthétique naturaliste mais fondé sur un décalage systématique entre le ton léger du dialogue et la gravité des situations. Même si l’action de la pièce se situe dans l’Angleterre d’aujourd’hui, l’universalité de son propos élargit le cadre du pub Londonien à une certaine vision du monde européen, celle de l’auteur.

www.adami.fr

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Gilles Dumont

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