Académie des Beaux-Arts
Thierry Malandain installé au rythme d’une gavote
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- 9 avril 2022
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Un danseur accompagné par un violoniste a interprété « La gavote de Vestris » sous la coupole de l’Institut de France à Paris, lors de la « séance d’installation » du danseur et chorégraphe Thierry Malandain dans la nouvelle section de chorégraphie de l’Académie des Beaux-Arts (le 6 avril 2022).
Cette compagnie a comblé ainsi un vide au moment où la danse (toutes esthétiques confondues) connaît un élargissement de son audience en France . Quatre chorégraphes sont déjà élus : outre Thierry Malandain, Blanca Li , Angelin Preljocaj et Carolyn Carlson.
Dans le discours de réception de Thierry Malandain , le Secrétaire perpétuel de l’Académie des Beaux-Arts, le compositeur Laurent Petitgirard a vanté la « volonté affirmée de partage » du nouvel académicien qui va « au–delà d’une grande aura de chorégraphe ». « Cette générosité qui vous caractérise se manifeste sur scène comme dans le vie » a-t-il souligné.
Thierry Malandain a créé depuis trente ans plus de quatre vingt chorégraphies et dirige depuis 1998 le Centre chorégraphique national (CCN) de Biarritz, le premier CCN de style néo-classique en France, après avoir fondé une compagnie à Elancourt puis en 1991 l’avoir associée à l’Esplanade Saint-Etienne Opéra.
A Biarritz, il est depuis 2009 le directeur artistique du festival de danse « Le temps d’aimer » et a fondé en 2016 un concours de jeunes chorégraphes de ballets en collaboration avec les Opéras de Bordeaux et du Rhin. »
Dans sa réponse au discours d’accueil du Secrétaire perpétuel, Thierry Malandain a affirmé d‘entrée que l’Académie des Beaux-Arts, en créant une section de chorégraphie, avait restitué la place de Terpsichore, dans le cortège des Arts. Il a aussi rappelé les péripéties compliquées de l’histoire difficile de la danse en France du règne de Louis XIV à la Révolution.
Pour le futur, il souhaite que la danse « soit aujourd’hui enseignée dans les établissements scolaires » et se félicite en conclusion que « notre art fécond soit enfin élevé au rang de l’immortalité ».
Détail significatif, le nouvel académicien en habit vert a remplacé la traditionnelle épée par un bâton comme celui des maîtres à danser de jadis pour marteler la mesure sur le plancher.
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