Chronique de Jacky Viallon

Le nouvel an ripoux

Comme tous les ans à la même époque on arrive à la fin d’une année, c’est curieux !
Irrémédiablement tous les ans, pratiquement à la même heure dans la même époque ! Comme c’est curieux !
C’est annuellement régulier, on tombe tous les ans sur le coup de la même observation. Certains fêtent cette fatale et inévitable ponctualité en sautant sur place en émettant des cris tribaux proches du gémissement chanté/hurlé, arrosés leurs dires de boissons pétillantes et aspergeantes à caractère irresponsable voir totalement débridé.

Pendant ce temps-là, la toute dernière nouvelle année se glisse dans vos draps et de plis en plis, vous envahit. Ainsi se voit-on laisser la toute dernière nouvelle année nous envahir, on s’y attache : la traîne-t-on de printemps en automne pour finir de l’user fin décembre en la glissant négligemment dans la neige. C’est ainsi que ce nouvel an que l’on croyait prometteur n’est que le début de la future fin de l’année prochaine qui elle-même n’est plus que le mauvais souvenir de l’an passé.

Ces différentes déductions et hypothèses apparemment benoîtes révèlent tout de même de l’extrême complexité de notre système temporel et si on ne s’accompagne pas de ce qui est nommé « un calendrier » on s’égare dans les arcanes de l’intemporel qui vous éloignent des codes de la vie réelle.
Donc, « le calendrier » est un carton plat, d’une dimension aléatoire et irrégulière, selon la nature de celui ou de celle qui se le procure ou qui le procure. On peut l’obtenir, évidemment, en toute première main du préposé des Postes et Télécommunications habilité à desservir votre secteur qui peut le déposer dans la boîte normalisée qui vous a été imposée par les normes en cours définies par le service des mines. Ou alors de façon moins précise et peut être moins professionnelle tenter de l’acheter en pleine saison, comme les champignons, dans votre librairie papeterie coutumière, bien qu’il fût plus logique de part l’allégorie toute fraîchement précédente de le négocier chez un marchand de légumes à moins que vous sachiez vous le faire offrir par le conseiller financier de votre banque usuelle mais il ne faudrait pas qu’il en profitât pour se servir de la panique boursière afin de faire semblant d’avoir oublié ce fameux calendrier tout en devinant votre panique vis-à-vis des indices Nick-Nick et Cac que Cac qui vous éloignent de toute réflexion éphéméride.

Toujours est-il que, qui que vous soyez, vous voilà bientôt dans quelques jours, voir dans quelques heures avec cette nouvelle année dans les bras et tel un adolescent empoté qui porte maladroitement, mais très délicatement, son petit frère sur les fonds baptismaux vous vous demanderez ce que vous pouvez bien faire de cette nouvelle année que vous n’avez jamais commandé avec le dessert.
Alors comme la vie n’est pas toujours du gâteau, vous n’avez qu’à vous débrouiller tout seul, le malheur c’est contagieux, alors ne comptez pas sur nous pour vous souhaiter une bonne année, nous serions faux-fuyants, faux jetons et Tout-fout-le-camp et compagnie. Un seul et bon conseil : Restez vigilant !

Nota Benêt : Tout de même, en douce et hors page et hors antenne : Bonne A…. !

A propos de l'auteur
Jacky Viallon
Jacky Viallon

Jacky Viallon aurait voulu être romancier à la mode, professeur de lettres ( influencé par les petites nouilles en forme de lettres qu’on lui donnait tout petit dans sa soupe et qu’il taquinait avec sa grande cuillère en argent symbole d’une grande...

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