1929 ou Moustic et Mastoc font du cinéma de Guillaume Collignon et Jean Hervé Appéré
Un bel hommage au burlesque et au cinéma muet
L’un est grand et enveloppé, l’autre est petit et frisé. Un grand acariâtre et un petit souffre douleur partagent une cellule toute petite. L’un se contente de ce petit chez soi exigu, l’autre veut partir. Il veut avoir un Academy Awards (Oscar en français). Les deux loustics s’évadent et partent vers la Californie pour tourner un film. Ils ont une foi incroyable, de celle qui abat des montagnes, leur naïveté et leur culot les amènent à tourner un film de vampires. Bien sûr les puristes pourraient objecter que leur film est un plagiat de Nosferatu le vampire ??? Et alors ? Ils n’ont pas d’argent pour tourner mais ils sont les rois de la débrouille. Ils ne sentent pas que le cinéma muet vit ses derniers jours et qu’un certain chanteur de jazz va changer la donne.
Guillaume Collignon et Jean Hervé Appéré font penser à Laurel et Hardy, et ce n’est pas un hasard. Ils utilisent le mime et la pantomime, l’art du clown, jouant de divers instrument de musique pour réjouir un vaste public de 6 ans à 100 ans. Ils savent établir un jeu jubilatoire entre eux et le public qui est un véritable partenaire et devient même comédiens de leur chef d’œuvre qui aurait dû bouleverser l’histoire du cinéma. Les gags s’enchaînent, les références à ce bon vieux cinéma burlesque enchantent les spectateurs. Les deux malfrats échappés n’auront peut-être pas des Academy Awards mais ils ont les applaudissements d’un auditoire hilare.