La Comédie italienne menacée
Attilio Maggiulli appelle à l’aide
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- 14 octobre 2014
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L’hiver dernier, le patron de la Comédie italienne, Attilio Maggiulli, avait défrayé la chronique. Il avait lancé sa voiture contre les grilles de l’Elysées pour dénoncer l’indifférence de François Hollande et des pouvoirs publics à l’égard de son théâtre. Il s’en était suivi arrestation et internement, jusqu’à ce qu’Attilio Maggiulli soit libéré avec obligation de respecter le traitement défini par des psychiatres ( ! ) et regagne sa salle (que ses acteurs avaient maintenue en activité). Aujourd’hui, elle propose un nouveau spectacle, Le Jardin des amours enchantées de Goldoni – que Maggiulli adapte à sa manière, très farceuse, dans le style bouffon et élégant de la commedia dell’arte – mais, aussi, une souscription. Son petit théâtre a un besoin urgent de 23 000 euros et, sur son site, on peut participer à cette aide financière et suivre chaque jour la progression des dons. Cette progression est lente !
La petite salle de la rue de la Gaîté (100 places) renouvelle une complicité que Paris a longtemps entretenue avec le théâtre italien. Au XVIIIe siècle, les acteurs venus d’Italie étaient les maîtres du spectacle parisien et Marivaux, notamment, écrivait pour eux. Attilio Maggiulli conçoit ses spectacles dans cet esprit-là. C’est un arlequin du XXIe siècle, aujourd’hui menacé de fermer la porte de ses frasques artistiques (et son geste contre le Président de la république était une intervention digne des dadaïstes et des surréalistes ! ) Ses subventions ont été réduites à fort peu de choses (7 500 euros de la Ville de Paris, un point, c’est tout). Avec cette souscription, la Comédie italienne joue son avenir.
Comédie italienne, 01 43 21 22 22. Le Jardin des amours enchantées de Goldoni, depuis le 15 octobre.
Photo DR.