Fredda, l’Ancolie

Rencontre avec la chanteuse

Fredda, l'Ancolie

L’Ancolie est une fleur vivace et c’est dans la nature canadienne à Morin Heights que l’on peut rencontrer la rouge ou la jaune. Là bas, parmi les paysages reposants et dans une atmosphère mélancolique, Fredda a fait germer son troisième album qui porte le nom de cette fleur. Cet album simple et élégant dévoile une nouvelle page du parcours musical en solitaire de la chanteuse. Webthea vous invite à découvrir quelques confidences de Fredda.

 L’Ancolie est une fleur vivace, vous ressemble-t-elle ?
Oui, car cela veut dire que je suis capable de me renouveler tous les ans ou tous les deux ans tout comme cette fleur. Ce principe me plaît bien, c’est en cela que l’ancolie me ressemble.

 Vous avez travaillé avec beaucoup d’artistes pour ce 3ème opus, pour quelle(s) raison(s) préférez-vous être entourée pour vos albums ?  
Je n’ai pas travaillé avec énormément de personnes, seulement trois auteurs. J’aime les collaborations d’écriture, plus rarement musicales car elles m’amènent à des formules différentes. J’ai eu en 2010 deux coups de cœur pour des auteurs très stylés : Marianne Dissard et Bastien Lallemant. J’ai eu envie de les embarquer sur ce projet et c’est très intéressant de travailler la co-écriture. Yvan Hiot a écrit le texte de "Fleur d’Ennui". Il avait déjà travaillé sur mon précédent album et j’avais envie de prolonger l’aventure avec lui.

 Comment définiriez-vous votre style musical ?  
C’est une chose que je ne veux pas ou que je ne sais pas faire. Je ne pourrais pas composer des musiques en pensant à tel ou tel style musical. Je crois que j’écris des chansons en langue française car c’est le plus facile pour moi. Pourtant, mes goûts s’il faut les définir, se situent surtout Outre-Atlantique, J’aime le blues, les musiques traditionnelles nord américaines, le folk, la bossa… J’aime aussi Brassens, la musique Indienne, celle des Balkans, Beirut et Tom Waits alors c’est varié.

 C’est déjà votre troisième album solo et vous n’en n’êtes pas à vos débuts. En quoi votre musique a pu évoluer au fil du temps ?
Ma musique est plus “easy listening“ (plus proche de la variété), plus définie mélodiquement et plus fédératrice. Avant je composais au piano et c’était beaucoup plus barré et déstructuré. Je n’étais pas pianiste et je partais vers des envolées lyriques. La guitare est maintenant mon instrument depuis un bon nombre d’années. Elle semble poser les choses, les refrains et les rengaines de manière très naturelle.

 Quel(s) titre(s) voudriez-vous mettre en avant sur cet album, y’en a-t-il un qui vous tient particulièrement à cœur ?
Morin Heights que j’ai mis en premier sur l’album d’ailleurs. C’était le point de départ mais aussi le seul titre autobiographique de l’album et certainement le moins fédérateur.

 Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Mes lectures du moment, c’est indéniable. Mais aussi les nouvelles rencontres ou les voyages. L’urgence aussi dans le sens où il est question sur cet album d’espace, de nature et de liberté, ce que nous avons tous tendance à oublier avec un quotidien trop rapide, souvent étriqué et violent. La toile de fond de ce disque est le contraire ; c’est le mouvement romantique, la contemplation, la lenteur et même l’ennui.

 Vous êtes lauréate du 3ème concours du "Printemps des poètes" 2011 présidé par Matthieu Chédid. Quelle est la place de la poésie dans votre musique et votre vie ?
Je ne suis pas vraiment une experte mais je suis capable de lire et relire une phrase, un livre, un poème, de revoir une image dans tous les sens lorsque cela m’émeut et que cela provoque une sorte de spleen positif. C’est pour cela que j’aime les auteurs du XIXème siècle qui laissent aller le vague à l’âme. 

 Quels autres arts peuvent vous inspirer dans vos chansons ?
Il est question de peinture dans la chanson "Fenêtre à Collioure", c’est aussi un tableau de Matisse. Il pourrait y avoir le mouvement, la danse car j’en pratique depuis longtemps mais ce n’est pas présent sur ce disque là

 Étant petite, vous identifiiez-vous à un artiste en particulier ?
Non pas à un artiste, je me suis plus identifiée à un mouvement rock, à une culture musicale. J’étais déjà américanophile à l’adolescence. 

 Si vous avez un souvenir particulièrement marquant d’un concert ou d’un moment musical, pouvez-vous le faire partager aux lecteurs de Webthea ?
Je pense au concert de Tom Waits au Grand Rex en 2000. Quand il est arrivé sur scène en hurlant "The black rider" dans son porte voix comme un vendeur d’élixir, j’ai chialé immédiatement de joie ! D’ailleurs, j’ai pleuré tout le concert tant c’était beau et évadant. Je n’étais pas la seule à avoir les yeux brillants.

L’album l’Ancolie est disponible partout depuis le 21 mai 2012.
Fredda sera en concert aux Trois Baudets le 14 juin 2012.

Extrait de l’album L’Ancolie :

A propos de l'auteur
Mathilde Tartrat
Mathilde Tartrat

Étudiante en journalisme à l’EFAP de Paris le jour, musicienne le soir, Mathilde se destine à un métier qui allie ces deux univers. Nouvelle venue dans l’équipe de Webthea, elle s’occupe en collaboration avec Marion Plassmann, de la réalisation de...

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