Cassandre N0 84 HIVER 2O11

Cassandre, la revue qui s’engage et dégage, sans se faire dégager

Cassandre N0 84 HIVER 2O11

Quand on est abonné à chaque fin de trimestre, on monte la garde devant sa boîte à lettres et on attend, lunettes chaussées, marque-page affûté et cahier de notes déployé tel des ailes dessinées dans un ciel à la « Folon ».

Oui on attend l’arrivée du dernier numéro de la revue « Cassandre ».

On attend nos matières à penser, nos arguments pour la défense journalière. C’est que bigre tous les dangers nous guettent et l’on a tout intérêt à se fédérer pour réfléchir, agir et entretenir nos schémas de pensées.

Cette revue nous semble avoir pris, d’une certaine façon, le relais de « Travail Théâtral » : publication aussi trimestrielle, jaquette noire très habillée, photo choc de contraste. On y analysait à l’époque : T.Kantor, Peter Brook, on dialoguait avec de sacrés actifs tels que Dario Fo et Ariane Mnouchkine .

Mais, à juste raison, la priorité chez Cassandre, c’est d’être dans la réalité, les mensonges et les vérités d’aujourd’hui. C’est loin d’être une revue à fond d’agitation gratuite : elle semble apporter des solutions, disons qu’au moins elle donne des éléments aux lecteurs pour réagir face à « l’Inculte ».

Il suffit de parcourir le dernier numéro de cet hiver pour se rendre compte qu’elle joue insensiblement en quelque sorte un rôle de mentor. Les articles sont de l’ordre du concret et tentent de faire face aux multiples écarts de la société. Nous pensons, par exemple, aux problèmes des Roms qui soulèvent par ailleurs le couvercle de bien d’autres boîtes de Pandore.

Ce dernier numéro traite d’une réflexion qui nous apparaît fédératrice et incontournable, celle qui dénonce par ce slogan qui pourrait faire florès : « No culture, no future »

La grande et sérieuse pertinence de cette revue est certainement dû au fait que ces réflexions sont menées par des hommes et des femmes de terrain. Tous les collaborateurs de cette écriture retroussent les manches sur des chantiers culturels très diversifiés, et toute la dialectique est bien fondée, largement développée.

Souvent, les thèmes des débats sont relancés dans d’autres lieux, terrains ou circonstances. Il faut bien préciser que les collaborateurs de cette publication ne restent pas assis sur le bouchon de leurs encriers. Ils pratiquent aussi des manifestations dans des lieux de résistance sympathiques et actifs : nous pensons à la Maison des Métallos, au Vent se lève…

Enfin dernier point, et pas des moindres, cette revue nous renvoie des témoignages et des constats réellement positifs sur différentes actions menées par nos camarades : les « résistants culturels » qui luttent corps à corps contre les « damnés de la bêtise ».

Alors, si vous voulez prendre le train en marche, si, isolés, vous cherchez les flèches qui balisent le chemin du bon sens, alors, abonnez-vous, et de ce pas ne cherchez pas le numéro de téléphone de la revue : 01 40 35 00 98

Jacky Viallon

A propos de l'auteur
Jacky Viallon
Jacky Viallon

Jacky Viallon aurait voulu être romancier à la mode, professeur de lettres ( influencé par les petites nouilles en forme de lettres qu’on lui donnait tout petit dans sa soupe et qu’il taquinait avec sa grande cuillère en argent symbole d’une grande...

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