Théâtre de la Tempête, Paris 12°
Terre Sainte de Mohamed Kacimi
Quand l’ombre peut s’approcher de la lumière
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- 3 avril 2009
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Face à un tel spectacle, le critique, disons plus modestement le « passeur » se trouve quelque peu démuni devant la justesse cruelle et à la fois poétique de cette « démonstration » qui est le produit du travail d’une équipe autour de ce texte, efficace et affûté tel un rasoir de Mohamed Kacimi, projeté - c’est le mot - par la mise en scène économe et percutante de Sophie Akrich.
Pour camper le propos, la lâcheté du critique-passeur vous conseillerait bien de lire la pertinente et sensible préface que nous offre Paul Tabet ex-directeur de l’association Beaumarchais.
Cette préface, relève plus du prologue, dans le sens qu’elle est vraiment un pré-discours et qu’elle annonce de l’intérieur la production du texte véritable. Mieux, elle semblerait s’être imbriquée dans l’écriture de Mohamed Kacimi et réapparaître volontairement in-signifiante pour s’effacer au profit de l’écriture originelle qui tire sur un axe d’émotion et de pensée bien défini par la plume de P. Tabet : « …j’ai cru lire dans cette pièce d’ombre et de lumière un appel à l’humain ; rester homme et femme et faire de son mieux dans l’infime, le minuscule et l’éphémère. Cette pièce est une prière, profane, jamais profanatrice. »
Du côté de l’ombre, il y a les irruptions violentes et inattendues des oppresseurs qui jaillissent sur scène tels des fauves et qui vont malgré eux, glisser de manière totalement incompétente et irresponsable vers cette lumière indéfinissable quelque part qui est l’HISTOIRE. Ainsi la mise en scène travaillée sur l’inattendu évolue par ruptures d’ambiance. Ces installations sont efficaces et pertinemment didactiques pour le propos.
Terre Sainte de Mohamed Kacimi Théâtre de la Tempête Paris 12° - du mardi au samedi 20h00 et dimanche 16h30 Mise en scène : Sophie Akrich, avec Bernard Allouf, Lily Bloom, Medhi Dehbi, Katia Dimitrova, John Kokou.
