La Pastorale de Thierry Malandain

Le Ballet de Biarritz célèbre Beethoven

 La Pastorale de Thierry Malandain

La ville de Bonn en Allemagne rend hommage à son grand homme, Beethoven qui y est né il y a 250 ans, en passant commande d’une pièce dansée sur sa musique au Français Thierry Malandain La Pastorale .
La création par le Malandain Ballet Biarritz, s’est déroulée fin novembre 2019 à Bonn, avant des représentations à Biarritz, suivies par une tournée qui débute à Chaillot à Paris jusqu’au 19 décembre 2019 et se poursuivra en 2020 de janvier à juin , dans dix villes de France, d’Allemagne, d’Italie, d’Espagne, et de Belgique.
Le chorégraphe reste fidèle à « une danse classique modulée pour devenir contemporaine » et il est servi par une compagnie d’une vingtaine de danseurs dont la jeunesse, l’engagement, la vitalité et la virtuosité jamais en défaut procurent un vrai plaisir quelque soit l’interprétation que l’on donne à la chorégraphie.
La Pastorale fait référence à la 6 me symphonie de Beethoven, hymne contemplatif à la nature dont la partition ainsi que la Cantate Opus 112 (intitulée mer calme et heureux voyage ) et des extraits des Ruines d’Athènes , de Beethoven également, dont les musiques servent de soutien à cette chorégraphie .
« Certains pensent que les hommes négligent la nature, car ils ont perdu le sens de la beauté. Cette idée a été mon point de départ » commente Thierry Malandain qui a souhaité aussi, « évoquer la Grèce Antique, dit-il, comme idéal, comme lieu de nostalgie et de perfection artistique ». « Pour Beethoven, poursuit-il, la beauté peut sauver le monde et l’artiste peut faire rêver le monde ».

La chorégraphie se déploie d’abord sur un plateau occupé par le décorateur Jorge Gallardo avec les barres que l’on trouve dans les studios pour les exercices quotidiens des danseurs et qui sont disposées en forme de damier, ce qui rend difficile le contact avec les autres. Les barres sont finalement hissées dans les cintres, laissant toute liberté de s’exprimer aux duos et autres combinaisons ainsi qu’aux ensembles aux gestes inventifs dont certains semblent sortis d’une frise à la manière de Nijinsky , alors que d’autres sont plus sensuels, façon Béjart.
Les costumes de Jorge Gallardo sont indistinctement les mêmes pour les femmes que et pour les hommes : de longues jupes-manteaux bleue foncé, ou des tuniques blanches évoquant l’Antiquité.

Grande salle de Chaillot à Paris, 17, 19 décembre 2019, 19h45 et 18 décembre2019 à 20h30, durée 1h10, places à 42 €.

Tournée en Allemagne en 2020 à Friedrichshafen le 16 janvier et Viersen les 21 et 22 avril, en Italie à Pordenone le 24 mars, en Espagne à San Sebastian le 17 et 18 avril Belgique à Anvers les 20 et 21 juin, et en France à Chartres le 10 mars, à Saint-Louis le 2 avril, à Sceaux du 24 au 26 avril, à Biarritz du au 5 mai et à Reims les 3O et 31 mai .

Photo ©Olivier Houeix

A propos de l'auteur
Yves Bourgade
Yves Bourgade

Journaliste, critique free-lance Yves Bourgade a occupé plusieurs postes au sein de l’AFP où il fut responsable des rubriques théâtre, musique et danse de 1980 à 2007. Comme critique musique a collaboré notamment à la « Tribune de Genève »...

Voir la fiche complète de l'auteur

Laisser un message

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

S'inscrire à notre lettre d'information
Commentaires récents
Articles récents
Facebook