Au Festival Interceltique de Lorient (FIL), du 12 au 18 août 2024
« Femmes d’Amérique » : L’Américaine Emily Jane White et L’Acadienne Emilie Landry.
Emily Jane White au talent subtil et plein d’humanité inscrite dans son temps.
Émilie Landry est une auteure-compositrice-interprète bilingue originaire de Campbellton au Nord du Nouveau-Brunswick - une artiste Country-Folk s’inspirant d’artistes féminines de la country américaine - intégrité, réussite et niaque. Dans les textes qu’elle compose, transparaissent une sincérité touchante et une légèreté sur les petits plaisirs et les grands bouleversements de la vie, à travers une émotion omniprésente et une maîtrise vocale.
Diplômée de musique et chanson profil chant pop et jazz au Québec, elle entre dans l’industrie de la musique, signant - label et booking - avec l’agence Grenier musique.
Émilie Landry entretient sa créativité en participant à des résidences de création en Gaspésie avec Les chants du voyage et en France. Une période intensive de création l’a propulsée, épaulée par Éric Dion pour l’album « Arroser les fleurs ». Ce premier opus solo est sorti via un lancement virtuel en mai 2020 et son vidéoclip “Bouillir d’la misère” est élu meilleur vidéoclip de confinement au Canadian Independant Music Video Awards. Le dernier album "Enfiler mes bottes" (2022) révèle sa maturité - paroles vraies et son raffiné.
Avec ses précédents albums "Être social" (2017) et "Arroser les fleurs" (2020), elle embrasse un public large. Lauréate de l’International Songwriters Day Song Contest avec une chanson inédite en anglais, en vitrine au Canadian Folk Music Awards, au East Coast Music Awards et au Folk Alliance International, elle est une artiste prometteuse à suivre.
Parlant d’amour, elle évoque la condition de la femme et de la mai-aimée « Je ne mérite pas ça… », quand elle s’adresse à son compagnon qui ne l’écoute guère, l’esprit ailleurs. Mais elle transgresse ses états d’âme pour célébrer la vie et la chanter, tels les premiers baisers de jeunes gens sous les ponts de sa petite ville d’origine.
Une figure de la chanson d’aujourd’hui, pleine de verve et de santé, sourire aux lèvres.
Emily Jane White est une musicienne originaire d’Oakland en Californie. Ses précédents albums « Dark Undercoat » (2008), « Victorian America » (2009), « Ode To Sentience » (2010), « Blood / Lines » (2013), « They Moved in Shadow All Together” (2016) sont tous disponibles chez Talitres.
L’album “Dark Undercoat” (2008) dévoilait l’univers sensible et habité de cette californienne. Dans la dernière décennie, mêlant ballades - beauté envoûtante, mélancolie et délicatesse -, la musicienne s’inscrit au répertoire des meilleurs song-writers actuels.
Son nouvel album de folk américain brosse le portrait d’une société ignorant les considérations environnementales, malgré les nombreuses alertes récentes - désordre climatologique, pollution. Si les thèmes sont sombres, Emily Jane White chante avec grâce et apaisement. Et à l’écoute de « Fire », « Drowned », « Surrender », nul doute que ce sixième album marque une nouvelle étape.
Emily Jane White joue avec trois musiciens issus de l’APEJS, association pour la promotion des musiques actuelles à Chambéry, et le concours du Département de la Savoie. Elle crée un groupe avec Romain Cortes à la guitare, Emma Massart aux percussions et Becky Pendelbury à la contrebasse.-, venue cette année en France à l’occasion de deux festivals, l’un à Chambéry au début de juillet, et l’autre à Lorient, au Festival Interceltique. Une belle visite de son répertoire et des chansons de ses débuts.
Une musique folk néo-symphonique avec synthé - musique électronique avec la batterie et la guitare électrique. Le concert égrène des chansons en solo, légères et festives, moins sombres peut-être.
Sont mis en valeur avec une vraie douceur et un immense feeling les combats du temps qu’Emily Jane White mène contre les fractures de la société - le capitalisme et le patriarcat -, contre la tristesse et la désolation ces oppressions, climatiques - la destruction de l’environnement -, les oppressions raciales, celles de genre… « Immanent Fire » contient une chanson « Washed Away » sur la dépossession du lien avec la nature - un bien nécessaire.
Une artiste attachante à suivre de près, qui va bien au-delà de bon nombre de prestations anecdotiques.
« Femmes d’Amérique » : L’Américaine Emily Jane White et, en première partie, L’Acadienne Emilie Landry, Palais, le 14 août - le Festival Interceltique de Lorient - FIL 2024.
Crédit photo : FIL 2024- Emily Jane White.