Théâtre en mai, Dijon
Benoît Lambert et son maître, Pierre Debauche
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- 25 mai 2014
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Théâtre en mai, Dijon
Benoît Lambert et son maître Pierre Debauche
En mai et juin, les festivals commencent à se multiplier. « Théâtre en mai » a l’avantage de l’ancienneté : la manifestation en est à sa vingt-cinquième édition. Mais ce qui la caractérise cette année, c’est la main tendue de la jeune direction du Centre dramatique vers un metteur en scène d’une autre génération. Benoît Lambert, patron du lieu, et son complice, l’acteur Emmanuel Vérité, ont demandé à Pierre Debauche d’être le parrain du festival 2014. Debauche a été l’un des grands personnages du théâtre subventionné, ayant fondé les Amandiers de Nanterre et les Francophonies de Limoges, dirigeant toujours à Agen le théâtre du Jour. En fait, Lambert et Vérité saluent un maître, leur ancien professeur qu’ils définissent comme un « pédagogie libertaire et émancipateur ». Et ils ne l’invitent pas d’une manière purement symbolique. Il vient à Dijon avec trois spectacles : Ah Dieu ! que la guerre est jolie ! de Joan Littlewood, Le Chant du cygne d’après Tchekhov et un récital fait à partir de ses propres textes, qu’il joue lui-même avec des acteurs amis, La Danse immobile.
En dehors de ce cycle Debauche, une série de jeunes artistes proposent leurs propres réalisations : Catherine Umbdenstrock, Julie Rey, Renaud Diligent, Julie Duclos, Maëlle Poesy… Les turbulents Chiens de Navarre donnent trois de leurs spectacles. Un auteur-metteur en scène très doué, Antoine Lemaire, propose son adaptation d’Adolphe de Benjamin Constant. Le jongleur Jérôme Thomas vient jongler en duo avec Aurélie Varrin dans FoRest. Solange Oswald reprend le très beau texte de Patrick Kermann, La Mastication des morts. Quant à Benoît Lambert, va-t-il nous faire un spectacle aussi percutant que Que faire ? Le retour qui reste dans bien des mémoires ? Il met en scène le nouveau texte de François Bégaudeau qui porte sur la guerre de 1914-1918, La Grande Histoire : un texte conçu pour les élèves de la Comédie de Saint-Etienne, que l’on pourra voir aussi à Saint-Etienne les 5, 6 et 7 juin et à Paris, au théâtre de la Colline, les 12, 13 et 14 juin.
Théâtre en mai, Dijon, Centre dramatique Dijon Bourgogne, théâtre du Parvis Saint-Jean et autre lieux, tél. : 03 80 30 12 12, jusqu’au 1er juin.
Photo : Benoît Lambert par Louise Vayssié