En attendant Jenny Driver
Bonne histoire et bons sentiments
- Publié par
- 19 janvier 2005
- Critiques
- Comédie & Humour
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Jenny est une fille super sympa. Marie Myriam, sa colocataire et amie, organise un anniversaire surprise. Elle a invité, un peu au hasard du répertoire téléphonique des amis de Jenny, de la factrice transexuelle au VRP homosexuel en passant par le pizzaïolo arménien. Marie Myriam est une fille nunuche qui participe allègrement aux pavages des allées de l’enfer. Le moins que l’on puisse dire est que l’ambiance est tendue entre les invités. Le courant ne passe pas. Et Jenny qui n’arrive pas ! Notre Marseillaise est-elle la fille de Godot ou une arlésienne ? Karine Dubernet a imaginé une pièce sur l’amitié, à grand renfort de flash-backs. Chaque invité-surprise se remémore ainsi sa rencontre avec Jenny. L’héroïne est caissière dans une grande surface. Elle a le cœur sur la main. Son accent chante fort et son élégance est très personnelle.
La solitude des grandes villes
Véronique Balme donne une belle humanité à son personnage qu’elle joue sans forcer la note. Jenny Driver est forte et attachante, surtout capable d’une vraie gentillesse. Le texte est drôle, les personnages sont réussis, telle la factrice transsexuelle, assez saisissante. Dans cette pièce comique, Karine Dubernet souligne aussi le mal-être et la solitude des grandes villes, où il ne fait pas bon être différent. Que celui qui considère que les bons sentiments ne font pas de bonnes histoires aille faire un tour chez Jenny. Il aura des canapés au tarama et une pizza arménienne.
En attendant Jenny Driver. De Karine Dubernet, mise en scène Florence Savignat et Guillaume Bouchède. Avec (en alternance) Clémence Aubry, Amandine Maudet, Mélanie Marcaggy, Véronique Balme, Ernaut Gallet de Vivie, Karine Dubernet, Jeanne Courrier, Benjamin Gauthier, Loïc Legendre. Café d’Edgar (Paris),Tél : 01.42.79.97.97.