Théâtre Marigny (Paris)

Mon alter Hugo

Victor Hugo en musique

Mon alter Hugo

Un jour, place des Vosges, Gérard Berliner entra pour visiter la maison de Victor Hugo. Dans un salon, un buste imposant de l’auteur de La Légende des siècles semblait lui faire un signe. Irrésistiblement appelé par la statue, Gérard Berliner se rendit compte que le dodelinement du buste était provoqué par une latte de parquet et non par une manifestation spirite de l’adepte des tables tournantes. Quoi qu’il en soit, Berliner se jette dans l’oeuvre de Victor Hugo, il s’immerge complètement. Tout y passe : les romans, les pièces, les poèmes, les discours politiques, les lettres. Il étudie la vie du grand homme, le romancier le plus payé du siècle.
La vie publique et privée de Victor Hugo observée par le grand et le petit bout de la lorgnette. Si Gérard Berliner est atteint de « hugolite aigüe », son cas n’est pas désespéré puisqu’il ne demande pas qu’on l’appelle Victor. L’idée de base de son spectacle est assez simple et optimiste, « vous connaissez l’oeuvre, voici l’homme ». Car soyons francs, presque tout le monde connaît Les Misérables et Notre-Dame de Paris, le cinéma et la télévision ont beaucoup fait pour les premiers et la comédie musicale a fait chanter la seconde. En revanche, les lecteurs de Hugo de 2005 sont plutôt attirés par les pages choisies.

Souffle épique, envolées, saillies

Berliner a donc composé un spectacle généreux, érudit et musical. Gérard alter Hugo, accompagné au piano par son complice Roland Romanelli, chante une quinzaine de chansons qu’il a composées. Il y a un souffle épique, des envolées, des saillies. Le vénérable vieillard à la barbe blanche de nos livres de classe était un sacré gaillard que Berliner dessine avec un enthousiasme communicatif. Les chansons sont toutes bien amenées et quel plaisir d’avoir un vrai chanteur qui n’a pas besoin de micro surpuissant pour se faire entendre. Quel plaisir d’avoir un artiste passionné interprétant des chansons intelligentes dont la musique est à mille coudées des niaiseries que l’on nous impose à longueur de FM. En sortant, on a envie d’étreindre Cosette, de trinquer avec Gavroche et d’embrasser Berliner.

Mon alter Hugo. Vous connaissez l’oeuvre, voici l’homme. Pièce écrite, interprétée, composée et mise en scène par Gérard Berliner. Direction musicale : Roland Romanelli. Théâtre Marigny, salle Popesco.

A propos de l'auteur
Marie-Laure Atinault
Marie-Laure Atinault

Le début de sa vie fut compliqué ! Son vrai nom est Cosette, et son enfance ne fut pas facile ! Les Thénardier ne lui firent grâce de rien, théâtre, cinéma, musée, château. Un dur apprentissage. Une fois libérée à la majorité, elle se consacra aux...

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