Paris, Théâtre du Rond-point jusqu’au 21 février 2010

La mélancolie des dragons

Jubilatoire !

La mélancolie des dragons

Le dragon est un animal délicat qui aime la compagnie et le rock’en roll, sinon il devient mélancolique !

La scène est recouverte d’une épaisse couche de neige, les arbres sont poudrés à frimas. Au milieu, une voiture tire une caravane. Dans la voiture, quatre hommes boivent des bières en écoutant de la musique. Une petite bonne femme arrive en mobylette. Les quatre hommes sortent et lui font la bise. Ils ressemblent à des petits frères des Scorpion ou des ZZ TOP sans barbes. Ils sont en panne de voiture et notre petite bonne femme est garagiste. Le ton est donné. Il faut savoir qu’un rocker peut en cacher deux autres. Isabelle est une petite dame curieuse qui demande aux garçons qu’ils lui montrent leur travail. Le décor de neige est leur boulot. Leurs installations sont drolatiques dans le décalage, dans le presque rien. Et pourtant, que ce soit leur bibliothèque, leur fontaine ou leur machine à vent, ces accessoires apparemment banals créent des bouts d’univers, des bouts de rêve. Le chien Hermès assiste à tout cela avec son flegme et sa sympathie habituelle. Il fait toujours un tabac auprès du public.

La mélancolie des Dragons est une vraie bouffée d’air frais, l’humour est potache, les installations dans leur apparente simplicité sont hilarantes. Isabelle Angotti, avec son look de petite dame très conventionnelle au milieu de ces six garçons chevelus qui ont été nourris à la mamelle du hard rock, nous renvoie au fait qu’il ne faut jamais se fier aux apparences. On avait oublié que le rire est le propre de l’homme, des rockers et des dragons.

La mélancolie des dragons, conception, mise en scène et scénographie de Philippe Quesne. Avec Isabelle Angotti, Zinn Atman, Rodolphe Auté et Hermés, Sébastien Jacobs, Emilien Tessier, Tristan Varlot, Gaëtan Vourc’h. Au théâtre du Rond-point jusqu’au 21 février 2010.

Crédit photo : Christophe Raynaud

Première publication le 25 Juillet 2008

A propos de l'auteur
Marie-Laure Atinault
Marie-Laure Atinault

Le début de sa vie fut compliqué ! Son vrai nom est Cosette, et son enfance ne fut pas facile ! Les Thénardier ne lui firent grâce de rien, théâtre, cinéma, musée, château. Un dur apprentissage. Une fois libérée à la majorité, elle se consacra aux...

Voir la fiche complète de l'auteur

1 Message

  • La mélancolie des dragons 19 février 2010 16:01, par Deber et Nardi

    Pas drôle du tout,la dimension tragique domine absence de mots perte de la culture dont il ne reste que des traces,pauvreté du monde, la mélancolie n’a pas la force de celle mise en oeuvre en peinture ou en poésie A Artaud savait lui se servir de la lalangue.
    Trouver tout un théâtre rire de la douleur est pour le moins troublant dans la mesure ou c’est alors rire du monde,pourquoi pas ?si l’on a du TALENT.

    Répondre au message

Laisser un message

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

S'inscrire à notre lettre d'information
Commentaires récents
Articles récents
Facebook