La vie parisienne et le Théâtre du Petit Monde de Jacques Offenbach

Joyeux Anniversaire cher Offenbach ! Joyeux Anniversaire Théâtre du Petit Monde

La vie parisienne et le Théâtre du Petit Monde de Jacques Offenbach

Il nous avait épaté l’an passé avec une École des Femmes formidable, il nous emballe cette année avec une Vie Parisienne délicieusement virevoltante, Nicolas Rigas a tous les talents.

Le jeudi 20 juin, la salle Olympe de Gouge dans le 11° arrondissement n’en revenait pas de voir une affluence historique pour la répétition générale de La Vie Parisienne de Jacques Offenbach sur un livret de messieurs Meilhac et Halévy.
Cette soirée était chargée d’émotion, puisque l’on souhaitait le bicentenaire de Jacques Offenbach, et les 100 ans du Théatre du Petit Monde. Nicolas Rigas est metteur en scène, comédien, baryton, chef de troupe, et directeur du théâtre du Petit Monde.
Le Théâtre du Petit Monde est crée en 1919 par Pierre Humble, puis il est repris par Roland Pilain. Les spectacles sont pour les enfants joués par des enfants. Le répertoire du théâtre pioche dans les contes de Fées, la comtesse de Ségur, les héros des illustrés tel que le Sapeur Camembert, Bécassine, Zig et Puce, Bicot et même Mickey seront adaptés pour le répertoire de ce petit-grand théâtre. Plus tard, le théâtre de Molière, Shakespeare seront adaptés pour le plus grand plaisir du public. Certains des comédiens qui ont usés leurs culottes courtes connaîtront des destins divers : Charles Aznavour et sa sœur Aïda, Colette Renard, Roland Blanche, Johnny Hallyday, et plus tard le petit Nicolas Rigas. Roland Pilain donnait des cours de comédie et c’est un aspect peu connu du théâtre du Petit Monde. Roland Pilain a communiqué à Nicolas Rigas son énergie et son amour de la scène.

Pour Fêter dignement ce beau centenaire, il fallait trouver un spectacle de troupe. Or pour bien jouer Offenbach, il faut un esprit de troupe.
Quelle bonne idée de lier ces deux centenaires, le bicentenaire du divin Offenbach et celui du théâtre.

Champagne, bulles et quiproquos

La Vie parisienne est l’une des œuvres les plus connu de Jacques Offenbach, ses airs sont universellement fredonnés.
Le livret de Meilhac et Halévy est une comédie pimpante. Crée en 1866 au théâtre du Palais Royal, les 5 actes sont applaudis. Bruxelles, puis en 1867, Vienne réserve un triomphe à l’Opéra Bouffe. Le succès est sans précédent. Berlin, Alger, New York enregistrent des recettes historiques. On notera que l’Opéra n’est pas tout à fait le même, Offenbach et ses librettistes font des ajouts, des retraits, suscités par la censure, et le pays où il est représenté.

Nicolas Rigas a étudié les différentes versions et, il fait une adaptation judicieuse en mélangeant trois versions. Il répond ainsi à une longue polémique : faut-il faire chanter des comédiens ou faire jouer la comédie à des chanteurs ? Offenbach en donnant son œuvre au palais Royal savait qu’elle serait jouée par des comédiens rompu au vaudeville et qui savaient pour la plupart pousser la chansonnette souvent présente dans ce genre. Ici nous avons des chanteurs qui savent jouer la comédie. Il y a dans cette comédie débridée un allant, une frénésie communicative.

La Vie Parisienne commence dans une gare. Nous sommes en pleine modernité. Raoul de Gardefeu (Nicolas Rigas) et son ami Bobinet (Martin Loizillon) sont venus chacun de leur côté, attendre leur maîtresse. Ils se rendent compte que Métella (Florence Alayrac) n’est pas fidèle, mais pas fidèle du tout, ni à Gardefeu, ni à Bobinet. Elle est avec un troisième amant. Joseph, ancien domestique, est devenu guide pour le Grand Hotel, il cède bien volontiers sa casquette de guide à Gardefeu qui est tombé en extase devant la belle Baronne (Antonine Bacquet) venue avec son Baron (Philipe Ermelier) de mari à Paris pour découvrir la « Ville Splendide » !

Gardefeu transforme son hôtel particulier en Grand hôtel !

En sommes, nous allons voir une version Napoléon III du Jeu de l’Amour et du hasard, les domestiques, la gantière et le Bottier vont devenir ceux qu’ils servent habituellement. Tandis que Gardefeu est le Cicéron de la belle Baronne, Bobinet joue un autre rôle son rôle. Il porte l’uniforme à merveille, mais, gare à ses arrières ! Le Baron trouve qu’ils ne sont pas très distingués mais d’un autre côté il ne paie que cent sous par jour !
Le Baron et La baronne vont vivre un séjour inoubliable et fort inattendu !
Quatorze comédiens sur scène, des costumes, des décors et un orchestre de quatre formidables musiciens nous entraînent pour deux heures de bonheur. L’alliance parfaite de la musique et de la comédie dans un tourbillon de frou-frou, de gags et de rires. Pétillant !

Le Baron est campé par l’excellent Philippe Ermelier qui à l’œil canaille de l’homme en goguette. Antonine Bacquet, Florence Alayrac et Amélie Tatti sont un trio de choc et de charme, et surtout de très belles chanteuses. Nous retrouvons avec plaisir plusieurs comédiens que nous avions aimés dans « L’Ecole des Femmes ». Martin Loizillon est un Bobinet très enlevé, il serait une recrue de poids pour la Comédie Française. Nicolas Rigas a toujours aimé mélanger théâtre et chant. La partition de Gardefeu semble avoir était écrite pour lui !

Cette Vie Parisienne est délicieuse, drôle, enjouée, sans pollution, sans embouteillage à part celui du talent.

Le spectacle est offert au public du Mois Molière à Versailles les 28,29 et 30 juin www.moismoliere.com
Opéra Bouffe de Jacques Offenbach
Mise en scène Nicolas Rigas,
Avec Nicolas Rigas, Martin Loizillon, Philippe Ermelier, Antonine Bacquet, Florence Alayrac, Amélie Tatti, Olivier Hernandez, Salvatore Ingoglia, Romain Canonne, Nicolas Aubagnac
Et les musiciens Jacques Gandard, Elodie Soulard, Robin Defives, Emma Landarrabilco

Le spectacle est offert au public du Mois Molière à Versailles les 28, 29 et 30 juin www.moismoliere.com
A partir du 5 juillet jusqu’au 28 juillet au Théâtre Notre-Dame à Avignon tous les jours à 14h10

A propos de l'auteur
Marie-Laure Atinault
Marie-Laure Atinault

Le début de sa vie fut compliqué ! Son vrai nom est Cosette, et son enfance ne fut pas facile ! Les Thénardier ne lui firent grâce de rien, théâtre, cinéma, musée, château. Un dur apprentissage. Une fois libérée à la majorité, elle se consacra aux...

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