-
Da gelo a gelo de Salvatore Sciarrino
Bonjour, Je cherche l’enregistrement de cet opéra, " Da gelo a…
Le 28 mars par Ewa Mortier
-
Sentinelles de Jean-François Sivadier
Un peu long effectivement. Trop long pour moi, je suis parti…
Le 2 février par Benoit
-
Bio mais pas dégradées de Christian Dob
Bonjour à vous tous, Je suis admiratif des oeuvres de Christian…
Le 24 janvier par BERNART
-
Belles de scène « Mesdames, à vous de jouer ! » de Jeffrey Hatcher
Bonjour, Je voudrais suivre cette troupe et être informée de leurs…
Le 16 décembre 2023 par BRUNEAU Martine
-
Un Journal, un opéra, une création
Bonjour, je souhaite adresser un message de vifs remerciements à…
Le 14 décembre 2023 par Mariette Job
-
Thé à la menthe ou thé citron
Bonjour, Existe-il un DVD de la pièce avec les acteurs « originaux…
Le 11 décembre 2023 par BERTRAND
-
Saïgon de Caroline Guiela Nguyen et l’équipe artistique
Bonjour Caroline Guiela Nguyen, Reproduirez-vous votre pièce «…
Le 12 novembre 2023 par Géraldine JOANNÈS
-
Le retour de Médée
QUELQUES MOIS APRES LA MÉDÉE donnée au Théâtre des Champs-Élysées en…
Le 16 avril par
-
Moman, Pourquoi les méchants sont méchants ? de Jean-Claude Grumberg
« Que fait-on quand on est vieux ? on pense à sa tendre enfance et…
Le 15 avril par
-
Sept merveilles du monde symphonique
IL Y A LES SEPT COLLINES DE ROME, les sept jours de la semaine,…
Le 14 avril par
-
Drache nationale
Dans la langue française de Belgique, le substantif « drache »…
Le 14 avril par
-
Jours de joie de Arne Lygre par Stéphane Braunschweig
Un endroit paisible à la Tchekhov, au bord d’une rivière, en…
Le 13 avril par
-
Le retour de l’Arlésienne
IL Y A QUELQUES ANNÉES, DANIEL MESGUICH et le regretté Jean-Claude…
Le 12 avril par
-
Si une histoire frappe à ta porte... de David Guez
Comment faire du neuf en littérature sachant que tout a déjà été…
Le 12 avril par
Si nous mettons en une seule phrase l’amorce et les derniers mots de ce livre, il est possible de lire : « Nous ne connaissons plus la censure…, on compte sur de l’imprévu ou, encore mieux, de l’imprévisible ! ». Confrontés à « l’imprévu » de la pandémie, les professionnels du théâtre tentent d’inventer un « imprévisible » (des anticorps… !) pour sauver un art vivant fondé sur la présence et la proximité (réelles) de comédiens et de spectateurs. A travers leurs évocations d’Artaud, Giraudoux, Ionesco, Audiberti..., Roger-Daniel Bensky et Gilles Costaz posent la question cruciale du langage (du) au théâtre. Une des leçons d’Eugène Ionesco est de nous faire vivre l’arbitraire du signe linguistique comme une impasse de la raison humaine. L’art de sa "Cantatrice chauve" piège alors nos évidences et déconstruit (sur scène et à haute voix… !) les vérités insupportables de ce qui persiste de nos vieux humanismes. La « surdité » qui s’empare du spectateur confronté au « chant irrationnel » annonce le début d’une prise de conscience (une sorte d’immunité) des dangers d’une normalisation (rationnelle) avec divers discours du pouvoir (moral, familial, politique, etc.). Sur fond de pandémie, la question de l’immunité contre les virus est d’actualité : un virus en cache bien d’autres semblent suggérer les deux auteurs. Dans le paysage politico-médiatique, les exemples sont, hélas, nombreux.
Gilles Costaz parle, justement, d’une « destruction positive ». L’auteur dramatique (le dramaturge) déconstruit le langage (sociopolitique) pour en dévoiler les insuffisances et les dérives. Les alliages du texte, de la mise en scène et du jeu ouvrent des paradigmes presqu’illimités au sein desquels nos mots (usés) et nos actes se transforment et se régénèrent. On ne peut s’empêcher de penser à ce « demain », entrevu par les auteurs du livre, après la pandémie, et à la façon dont cette épreuve aura marqué notre imagination (notre imaginaire artistique)… ! Dans ce destin qui nous (ré)unit, le lien avec l’autre (ici le spectateur) est fondamental : si le traumatisme viral a été mondial, le théâtre se doit, lui, de renforcer ce lien organique avec ses pôles de réception (active) pour toujours résister.