Meilleurs voeux...

Meilleurs voeux...

Il serait temps de « désenguirlander » le sapin et de placer en gendarmes couchés les santons de la crèche de Noël. Il est alors encore temps de défroisser les lambeaux de papiers cadeaux dispersés en haillons pour les rouler et les remettre en réserve sur le fond de l’armoire en acceptant cet exaspérant recel, sans valeur, qui fera obstruction permanente à la fermeture déjà toujours aléatoire.
Alors Premier-Janvier arrive sournoisement, enjambant prudemment bouteilles vides, bouchons libérés d’offres et fond de bûches dissidentes. Il arrive, avec à sa grande traîne des jours, son inévitable cortège de bonnes intentions, ses proverbes à doses homéopathiques, ses phrases toutes faites accrochées en calicots pour l’honorer et faire son barouf d’honneur.
C’est que Diable il est Premier ! Le Premier jour de l’année. On l’appelle ainsi sans connaître son vrai nom. On ne sait pas si c’est un fils à Papa, ou la frénétique engeance d’un grutier volage peu terre à terre prêt à vous soulever de la montagne de la vie des petites grappes de jour arrachées à l’univers ...
Bref, il s’impose sans que l’on sache d’où il vient, il se dépêche alors de commander sa suite et tout le régiment des lundis, mardis, etc…Poussé par les mois de janvier, février, mars et autant dire tout de suite juillet/août. Puis projeté par la charge fantastique et héroïque, de l’artillerie lourde de trimestres, semestres et « bissextibilités » qui en rajoutent, on le voit alors défiler dans des calendriers lunaires, offrant des ombres déroutantes en perturbant les aiguilles des cadrans encore solaires.
Et parfois faisant appel à tous ses congénères en arrière il s’accroche à toute une multitude et quand il arrive à être « millésimé » et qu’il marque un siècle en plein dans le mille, il se laisse glisser sur le radeau du temps…

Alors, lui et nous, glissant sur le radeau du temps nous nous laisserons porter par cette nouvelle année, tentant d’abandonner nos jours, rêves, et nuits ; cauchemars, illusions, dépits et mauvaises fortunes…tout en ayant conscience « d’abandonner lâchement le poisson rouge et le vieux bouchon placés sur le dessus du frigo…. »

Alors tout simplement mes meilleurs vœux ...

A l’année prochaine….si ….. ?

A propos de l'auteur
Jacky Viallon
Jacky Viallon

Jacky Viallon aurait voulu être romancier à la mode, professeur de lettres ( influencé par les petites nouilles en forme de lettres qu’on lui donnait tout petit dans sa soupe et qu’il taquinait avec sa grande cuillère en argent symbole d’une grande...

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