La chronique de jacky viallon
"Les journalistes" par jacky viallon
Thème du mois : « Les journalistes ».
- Publié par
- 26 mars 2010
- Billets d’humeur
- Jacky Viallon
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( Tout changement de garniture entraîne obligatoirement un supplément )
– Toute ressemblance avec la réalité est à prendre au comptant -
Critique…Journaliste…Chroniqueur…Pigiste…Reporter de scène, de guerre ou de scène de guerre… Rapporteur-patenté…Partage-pensée…Rédacteur-digest…Focalisateur…Auteur du direct dans véhicule banalisé…Témoin de son instant…
Ces modules ou définitions précités pourraient se présenter sous le terme plus communautaire et plus générique de : « Presse ». C’est-à-dire écraser l’événement et, comme en analyse, en parler, triturer son langage pour expulser, affronter son malaise, le dire, surtout le matérialiser pour le recycler et le renvoyer à la face du monde. Puis, le considérer en tant que tel, surgi de l’extérieur, totalement étranger à soi-même.
Ainsi la presse se fit-elle chair et chaire. Ainsi soit-il !
Mais, aujourd’hui, à l’époque des grands moyens de communication mécaniques, informatiques et électroniques, à l’heure où le rayon se substitue au tuyau qui déserte les murs pour d’autres « coinstots bizarres » il semblerait que les messages, c’est-à-dire la matérialisation du dire, restent benoîtement retenus dans le giron des Giga, pixels, bits dressés en octets avec curseur en mégabits et malgré se copier/coller précoce qu’ils ne peuvent accoucher sans l’aide de la sacro-sainte déesse « Imprimante » au venin d’encre craché à des tarifs prohibitifs sur hauts débits quasiment totalitaires. À noter que « imprimante » trouve son origine dans le mot latin « imprimatur » qui signifie : donner son autorisation d’imprimer c’est-à-dire quelque part imposer sa censure.
Ainsi va le temps et les Barbares restent bloqués dans la mémoire de l’ordinateur-ordonnateur, deuxième cerveau programmé, compressé, candidat à la congélation mentale, prêt à subir l‘effet micro-onde qui réchauffe la sauce des idées reçues, des pensées communes tirées de la fosse elle toujours commune, point commun de notre lieu.
Alors dans quelques années, c’est-à-dire, très vite : dans les heures qui suivent, temps approximatifs, puisque qu’ils seront conjugués à l’intemporel, lorsque les cartes-mémoire seront au menu du jour et pourront être comparées à nos pages manuscrites d‘antan.
Aujourd’hui, ayant échappé, il a fort longtemps, au joug des moines copistes, nous nous résignons à nous abriter sous la joyeuse tonnelle du dictat de « l’ Impérialisme Informatique » où se cachent les nouvelles divinités. Alors, prosternons-nous devant les figurines de notre barre d’outils.
Ainsi à travers toute cette opacité la presse est oppressée, les journalistes baignent dans le flou et la transparence. Ils vont bientôt s’essouffler pour rester dans la course face à toute cette modernisation qui tout en ouvrant des horizons pourrait bien aussi fermer des perspectives. C’est la pêche à la ligne de fuite !
À chacun donc de chercher et de trouver son ouverture en s’échappant déjà peut –être de son propre académisme.
Vu par jacky viallon
Nota Benêt : La semaine prochaine : le journaliste et sa lutte intestine. Pour les Ego…Parano etc…Accord parental exigé.