Le Ballet national de Cuba fait étape à Paris

L’œuvre de la vie d’Alicia Alonso

Le Ballet national de Cuba fait étape à Paris

Née en 1921 à Cuba, Alicia Alonso ne danse plus, bien qu’elle a connu une carrière d’étoile admirée dans le monde entier d’une longévité exceptionnelle, mais elle veille toujours à 96 ans sur le Ballet national de Cuba.
Cette compagnie de danse classique qu’elle a créée en 1948 et qui est devenue, à partir de 1959, une vitrine de la culture cubaine avec le soutien de Fidel Castro, fait étape à Paris, Salle Pleyel du 6 au 20 juillet 2017.
« Giselle », l’archétype du ballet romantique et « Don Quichotte » chef d’œuvre de danse académique, se partagent l’affiche.

Alicia Alonso, authentique « prima ballerina », fut une interprète partout réclamée du rôle-titre de « Giselle » qu’à partir de 19 ans, suite à un accident, elle a dansé bien qu’aveugle développant notamment un exceptionnel équilibre sur pointes. Au début des années 70, elle triomphait encore par sa virtuosité sans faille et un juste sens dramatique dans ce personnage, en invitée notamment du Ballet de l’Opéra de Paris et d’autres troupes fameuses.

C’est à Cuba puis à New York qu’elle a été formée, participant dans les années quarante du XXéme siècle à l’American Ballet, avant de rentrer dans son pays natal où, avec son mari et son beau-frère, elle oeuvra pour la création d’un grand style classique cubain, mariage de sensualité cubaine et de prouesse technique, cette dernière apprise des danseurs du pays-frère de Cuba, l’URSS.
Une école parallèlement à la compagnie a été créée à La Havane et forme depuis plus d’un demi-siècle des danseurs cubains que l’on retrouve dans le Ballet national de Cuba, mais aussi dans les compagnies de danse classique occidentales, comme permanents ou solistes invités. Cette opportunité de sortir qui n’est pas toujours facilitée par des autorités cubaines, Jose Manuel Carreno et Yolanda Correa en ont profité et sont étoiles à Oslo. Ils reviendront danser avec le Ballet de Cuba le temps de la tournée. On verra également en vedettes, le couple composé de Rafael Quenedit, silhouette et technique élégantes et de Grettel Morejon, danseuse petite et expressive, ainsi que les plus jeunes et tout aussi spectaculaires de virtuosité, Luis Valle et Osiel Gouneo.

Salle Pleyel à Paris, 6 juillet 2017, soirée d’ouverture (série de pas de deux par les solistes cubains et les espoirs de la compagnie) 20h, « Giselle » 7, 8, 11 et 12 juillet 2017 20H et 8 et 9 juillet 017 15h, « Don Quichotte » 15, 17, 18, 19 et 20 juillet 2017 20h et 15 et 16 juillet 2017 15h. Places de 15 à 130€.
Cours publics, 9, 16 et 20 juillet 2017, 11H, entrée 15€.

photo Une, crédit Nancy Reyes
Photo article, crédit : Alfredo Canatello

A propos de l'auteur
Yves Bourgade
Yves Bourgade

Journaliste, critique free-lance Yves Bourgade a occupé plusieurs postes au sein de l’AFP où il fut responsable des rubriques théâtre, musique et danse de 1980 à 2007. Comme critique musique a collaboré notamment à la « Tribune de Genève » (1971-1988)...

Voir la fiche complète de l'auteur

Laisser un message

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

S'inscrire à notre lettre d'information
Commentaires récents
Articles récents
Facebook