Festival d’Aix-en-Provence 2025
Don Giovanni, La Calisto, Louise, deux ouvrages en version de concert et la création d’un nouvel opéra sont notamment à l’affiche.
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- 7 décembre 2024
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Pierre Audi, directeur du Festival d’Aix-en-Provence, a présenté le programme de l’édition 2025 de la manifestation, laquelle se déroulera du 4 au 21 juillet. Elle s’appuiera, selon les mots de Pierre Audi, sur ses quatre pieds habituels :
– Mozart d’abord, présent dès l’origine à l’affiche du festival (dont la première édition eut lieu, rappelons-le, en 1948) : il s’agira cette fois de Don Giovanni (au Grand Théâtre de Provence) sous la direction de Sir Simon Rattle (ce sera là son premier opéra de Mozart à Aix) et dans une mise en scène de Robert Icke, qui fera ses premiers pas dans l’univers lyrique. La distribution réunira Andrè Schuen dans le rôle-titre, Golda Schultz (Donna Anna), Magdalena Kožená (Donna Elvira), Clive Bayley (le Commandeur) et un ensemble de chanteurs isssus de l’Académie du festival : Krzysztof Bączyk (Leporello), Amitai Pati (Don Ottavio), Madison Nonoa (Zerlina) et Paweł Horodyski (Masetto) ;
– le grand répertoire du XIXe et du XXe siècle : Louise de Gustave Charpentier (au Théâtre de l’Archevêché) dirigé par Giacomo Sacripanti et mis en scène par Christof Loy, avec Elsa Dreisig dans le rôle-titre, Adam Smith (Julien), Nicolas Courjal (le Père), Sophie Koch (la Mère), Marie-Thérèse Keller (Madeleine), etc.
– le répertoire baroque : Sébastien Daucé emmènera La Calisto de Cavalli dans une mise en scène de Jetske Mijnssen), avec notamment Lauranne Oliva (Calisto), Alex Rosen (Giove) et Giuseppina Bridelli (Diana). Créé en 1651 à Venise par un orchestre de quatre musiciens et dans un théâtre de 80 places, cet ouvrage fit l’objet au XVIIe siècle de nombreuses adaptations en fonction des théâtres où il fut représenté, puis fut remis à l’honneur à Glyndebourne en 1970 grâce à Raymond Leppard puis à La Monnaie de Bruxelles en 1993 avec René Jacobs. Inutile de préciser que Sébastien Daucé a fait œuvre de musicologue autant que d’interprète pour mettre au point la partition qu’il dirigera à l’Archevêché.
– la création, avec la première de The Nine Jewelled Deer (« La Biche aux neuf bijoux ») composé par Sivan Eldar sur un livret de Ganavya Doraiswamy. L’ouvrage fait se rencontrer différents éléments, notamment la tradition bouddhiste ; il convoque deux voix, quatre instrumentistes et un appareillage électronique, et sera mis en scène par Peter Sellars. Donné au Théâtre du Jeu de paume, il sera également représenté au siège de la Fondation Luma à Arles.
On ajoutera, également au Jeu de paume, un ouvrage de théâtre musical adapté par Ted Huffman et Oliver Leith, sous le titre The Story of Billy Budd, sailor, de l’opéra de Benjamin Britten Billy Budd, de même que Britten avait donné à Aldeburgh une réduction pour deux pianos des Mamelles de Tirésias de Poulenc. Mais aussi deux opéras en version de concert : Les Pêcheurs de perles sous la direction de Marc Minkowski (au Grand Théâtre de Provence), avec Mané Galoyan, Pene Pati, Florian Sempey et Edwin Crossley-Mercer. Et La Forza del destino, au Théâtre antique d’Orange, en coproduction avec les Chorégies ; Daniele Rustioni sera au pupitre, et la distribution réunira notamment Anna Pirozzi (Donna Leonora), Brian Jagde (Don Alvaro) et Ekaterina Semenchuk (Preziosilla).
Une douzaine de concerts et récitals s’ajoutent à cette liste d’opéras.
La location sera ouverte le 30 janvier (abonnements) et le 6 février (places à l’unité).
Illustration : le Théâtre de l’archevêché (photo Clément Mahoudeau/AFP)
