A Biarritz, Le Temps d’aimer et à Lyon, la Biennale

• Publié par Yves Bourgade
• 5 septembre 2016
• Actualités
• Danse
• 0

Tout en étant différents, les deux festivals français de danse de septembre, Le temps d’aimer la danse de Biarritz et la Biennale de la danse de Lyon, ont en commun d’être à fois des manifestations populaires et expérimentales.

L’une et l’autre ont actuellement comme directeur artistique, une personnalité de la danse, deux chorégraphes français : Thierry Malandin à Biarritz et Dominique Hervieu à Lyon. Des compagnies confirmées et expérimentales, des courants multiples y voisinent dans un souci commun à la fois de toucher un public de néophytes et de surprendre les spectateurs déjà connaisseurs.

Biarritz

Le Temps d’aimer la danse qui se déroule du 9 au 18 septembre 2016, en est à sa 26ème édition et le fondateur Thierry Malandain est toujours en place. Ce festival annuel est un temps fort de l’action de ce chorégraphe qui a réussi à implanter à Biarritz, un Centre chorégraphique national (CCN) et des lieux d’accueil ainsi qu’une dynamique pour la danse.
Vingt six autres compagnies de France et de l’étranger sont programmées cette année et ont en commun, selon l’organisateur, de « danser le monde d’aujourd’hui telles que ces troupes le perçoivent, avec un souci de danser ensemble ».
Le hip hop et le classique y ont également leur place, l’énergique Accrorap de La Rochelle aussi bien que les plus officiels Ballet de l’Opéra du Rhin et Ballet de Marseille, ou le pas de deux que prolongent hors Ballet de l’Opéra Paris, deux anciennes étoiles, le couple Nicolas Le Riche et Claire-Marie Osta. Le chorégraphe et musicien israélien Hofesh Shechter, établi en Grande-Bretagne, vient avec sa compagnie dans « Barbarians », une création entre voyage urbain et énergie tribale. Le CCN de Biarritz a fait naitre des initiatives locales : ainsi Dantzaz qui s’adresse à une douzaine de jeunes danseurs pour lesquels ont été commandés à cinq chorégraphes une création sur les cinq sens intitulée « Aureo ». Le folklore local des provinces basques n’est pas oublié avec le groupe Zarena Zarelako.

Lyon

A la 17eme Biennale de la danse (14-30septembre 2016), on retrouvera Thierry Malandain qui a été convié pour présenter son CCN dans sa création récente, une nouvelle interprétation du conte « La Belle et la Bête », mêlant épique et émotion, sur un bouquet de musiques de Tchaikovski. Le chorégraphe revendique « une fraternité du grand écart ». Il ne sera pas dépaysé à Lyon…
En tout y sont affichés 37 spectacles avec 23 créations, dont deux programmes de l’exemplaire Ballet de l’Opéra de Lyon et un avec une création du Groupe acrobatique de Tanger. Le flambeau de la création contemporaine sera également tenu par la Française Olivia Granville, Christiana Morganti (une ancienne de chez Pina Bausch) la New Yorkaise Jonah Bokaer et la Canadienne Louise Lecavalier, et la manifestation reste fidèle aux Belges Alain Platel et Jan Fabre (ce dernier avec un solo). Akram Khan abordera une création pour jeune public et Olivier Dubois, chorégraphe toujours provocateur, présente une pièce pour une vingtaine de danseurs (hommes et femmes) entièrement nus.

La Biennale lyonnaise a suscité par ailleurs une exposition sur l’histoire de la danse au XXème siècle : « Corps rebelles » qui sera visible au Musée des Confluences, jusqu’au 5 mars 2017. Six grands thèmes y sont illustrés par la musique (l’exposition se visite avec un casque) et l’image : danse virtuose, danse vulnérable, danse savante/danse populaire, danse politique, danses d’ailleurs et Lyon, une terre de danses., respectivement développés par un chorégraphe différent, Louise Lecavalier, Raimund Hoghe, François Chaignaud et Cecilia Bengoles, Daniel Léveillé , Raphael Delaunay et Mourad Merzouki. Photo : Olivier Houeix

- Le Temps d’aimer la danse à Biarritz, 9 -18 septembre 2016, infos : www.letempsdaimer.com/

- Biennale de la danse de Lyon, 14-30 septembre 2016, infos : www.biennaledeladanse.com/